CRÉATION JARDINS JAPONAIS

CRÉATION JARDINS JAPONAIS
Symbolisme

mardi 4 juin 2013

PLANTES A ASSOCIER AU JARDINS JAPONAIS (PREMIER PLAN = PLANTES BASSES)

CHÈVRE FEUILLE BUIS

MOUSSE SANGUINE

ARMOISE NAINE

AUCUBA

CÈDRE DU JAPON

FÉTUQUE BLEUE

GENÉVRIER

ÉPICÉA NAIN

BAMBOU NAIN

vendredi 31 mai 2013

Le symbolisme

Parmi les représentations symboliques les plus fréquentes, un gros rocher isolé figure le mont Shumisen  du bouddhisme ou le mont Hōrai du taoïsme, la montagne des immortels. Deux îles ou deux pierres côte à côte, une basse et aplatie, l’autre élevée, représentent une tortue et une grue, qui elles-mêmes symbolisent la longévité et le bonheur.
Des groupes de rochers peuvent représenter le Bouddha et ses disciples : un trio figure alors Shakyamuni entouré de Monja et Fuken ; Josiah Conder détaille même un groupement de 48 pierres dans le jardin d’un temple.
Ce symbolisme se raffine avec le temps : les premières îles « grue et tortue » ont des formes évidentes, qui sont de plus en plus suggérées au fil des générations. L’influence du zen ajoute le symbolisme de la partie pour le tout, et mène à un niveau extrême d’abstraction.

La perspective

La perspective est liée au principe de miniaturisation : en jouant sur la taille des éléments proches et lointains (par exemple, en plaçant de grands arbres au premier plan et des arbres plus petits à distance), il est possible de donner l’illusion d’espace à certaines zones du jardin.
Au contraire de la perspective occidentale, reposant sur un plan horizontal et un point de fuite, la perspective du jardin japonais repose sur le « principe des trois profondeurs » de la peinture chinoise, avec un premier plan, un plan intermédiaire, et un plan lointain. Les vides entre plans sont occupés par des plans d’eau, de mousse, ou de sable.

La dissimulation

Les jardins japonais ne se révèlent jamais complètement à la vue, pour des raisons esthétiques : cacher certains éléments selon le point de vue rend le jardin plus intéressant et le fait paraître plus grand qu’il ne l’est réellement. Le miegakure (見隠, « cacher et révéler ») utilise la végétation, les bâtiments et des éléments de décor comme des lanternes pour cacher ou montrer différentes parties du jardin selon la perspective de l’observateur.

Principes et techniques

La composition d’un jardin japonais suit trois grands principes : la reproduction de la nature en miniature, le symbolisme et la capture de paysages. La miniaturisation a pour but la représentation de scènes différentes (montagnes
, lacs, rivières, mer) dans un espace restreint ; en plus d’une réduction de taille, elle opère sur une réduction de la complexité — la simplicité est une caractéristique importante dans la plupart des styles japonais. Le symbolisme est issu de la fonction religieuse des premiers proto-jardins ; il sert également au travail de simplification. Enfin, la capture de paysages utilise des éléments distants extérieurs au jardin (bâtiments, collines, mer) dans sa composition scénique ; elle agit de concert avec les limites imposées du jardin pour l’insérer dans un contexte plus large.